Poème trop cuit au soleil 
 Il ne servira plus 
Pain brûlé jeux ignés 
 De couleur chaude 
Je compte mes bonheurs 
Un pour chaque heure 
Un pour chaque cyprès 
Pain brûlé trop de vin 
Quant tout sera donné 
Il restera encore nos mains 
Quand tout sera goûté 
Il restera la lie 
Et dans nos bouches la vie
Colette Cambier, 
Pomarance, 1990
