Née à Gand (Belgique), j’ai mes racines en Flandre, ma vie en région francophone et mes échappées un peu partout.

Ce parcours un peu nomade et sinueux, m’a amenée à explorer la langue au détour de la psychanalyse, à animer des ateliers d’écriture favorisant l’émergence d’un style personnel, à enseigner de manière interactive, à accompagner d’autres cheminements dans un cadre psychothérapeutique intégrant corps et parole. Des pratiques qui favorisent créativité et lâcher prise. Qui permettent de respirer dans un monde où on retient son souffle, ses mots vrais et ses émotions.

2020-05-10 Colette Cambier

L’histoire qui nous habite peut se raconter en remontant aux sources : la naissance, la vie de nos ancêtres, notre inscription dans un système familial qui a ses lois propres. Notre corps, impacté, porteur de mémoire, en sait quelque chose. J’essaie d’en rendre compte dans mes romans familiaux.

Les histoires de vie qui croisent univers intérieur et insertion sociale ne sont pas immuables et la fiction peut s’utiliser avec bonheur quand il s’agit de combler les lacunes de la mémoire ou déployer un vécu qui dépasse largement l’événementiel.

Écrire, pour moi, c’est d’abord me laisser surprendre par ce qui vient dans un premier temps. Écrire, c’est aussi réécrire ce texte spontané. Le réécrire jusqu’à ce qu’il sonne juste.

Comme j’écrirais bien si je n’étais pas là[1].

Si j’écris aujourd’hui, c’est pour filer l’histoire du temps, pour dévider ma quenouille

Si j’écris, c’est pour tirer sur le fil du secret, du non dit, du pas dit, du non su

Si j’écris, c’est que je ne peux faire autrement, c’est que le temps me presse, c’est que le fil se tend

Si j’écris, c’est que mon présent se pose, un point sur la ligne du vent

Si j’écris, c’est pour tenir l’écartement des quatre points et les désirs lancés au loin

Si j’écris, c’est pour la traversée du dire, pour lancer la navette

C’est pour ajouter ou retirer deux lettres entre tissage et métissage

Oui, si j’écris, c’est pour le fil tendu entre hier et demain.


Colette Cambier, août 2000


Mes publications

Le visiteur, nouvelle, Collectif, In Echo, Ed. Scribande, 2000.
Le Radelier de la Durance, nouvelle, Collectif, In Périples, Ed. Luce Wilquin 2001.
Et in Tornaco ego, nouvelle historique, revue Sol’Air. Nantes. 2002.
Texte Noir d’après gravure de Chr. Rollet. Exposition Maison Culture Tournai. 2003
La Mère du Nord, nouvelle, Collectif, In Parfums, Ed. Luce Wilquin, 2003
Le jour de la Nativité de la Vierge, récit, In Ecritures de vie, collectif sous la Coordination d’A.M. Trekker, Editions Traces de Vie, 2006.
Le Jeudi à Ostende, roman d’une famille, Castor Astral, août 2007.
Extrait de « Le Jeudi à Ostende » dans La Belle Escale, 2008 (collectif Castor Astral pour les dix ans de l’Escale des Lettres)
Récit de Vie. Des pratiques qui se racontent, Collectif (le Réseau des Praticiens en Récit du Vie de Belgique francophone) sous la coordination d’A.-M. Trekker, Fr. Loicq et C. Cambier, Ed. Traces de vie, nov 2009
Un rien de fil à retordre, roman, Castor Astral, novembre 2010.
Elle est une autre, nouvelle, in Lieux d’Etre, revue thématique de création littéraire et artistique, n° 52-53, Marcq en Baroeul (Lille), automne 2011.
Alexandra Andréevna, roman d’une vie, C. Cambier, imprimé par CreateSpace, Amazon.com, version papier et version numérique, 2015.
Haï Kaï pour Tournai en poésie, 2016
Textes Identi-Terre, des racines et un arbre. Illustrant photos immigrés. Exposition Tourisme Tournai. 2016
Je serais un café sans mystère… in Cartographies Picardes, Edition Unimuse, Mayak, Maison de la Culture de Tournai, 2017
Haï Kaï pour Tournai en poésie, 2016
Alexandra Andreevna, roman van een leven, C. Cambier, imprimé par CreateSpace, nederlandse vertaling door Lieve Vandermeulen en Frank Devos. Amazon.com, version papier et version numérique, 2018.
Les Enfants de Lovanium. Joseph Ghesquiere. Itinéraire congolais. Biographie, C. Cambier, Editions Academia, Louvain-la-Neuve, sept 2021.
Les Maisons vagabondes, récit d’enfance. Editions Chloé des Lys, version brochée et version numérique, Barry, 2025.

Prix obtenus

Mention au concours de nouvelles de la Communauté française pour Le Radelier de la Durance, In Périples, Ed. Luce Wilquin 2001.
Premier prix de la Nouvelle historique des Amis de Tournai 2002 pour Et in Tornaco ego, nouvelle historique.
Mention au concours de nouvelles de la Communauté française pour La Mère du Nord, In Parfums, Ed. Luce Wilquin, 2003
Prix Auguste Michot (Académie de langue et de littérature Belgique francophone) pour Le Jeudi à Ostende, roman d’une famille, Castor Astral, août 2007.

Je suis membre de :
* L’Association des Praticiens du Souffle
* L’Accordance asbl (Association de thérapeutes partageant une vision holistique de l’humain).
* L’association des Ecrivains belges de langue française
* L’association des Ecrivains Wallonie-Bruxelles. (AREAW)

[1] CALVINO ITALO, Si par une nuit d’hiver un voyageur…