La moitié du silence s’étonne
L’autre reçoit l’imprévu
L’arche pendue au ciel
Au solstice des pouvoirs perdus
À l’ombre des saules
Des ruminations vertes
Une pensée en pure perte
Je parle comme tout le monde
Et tu entends des mots
Qui n’appartiennent qu’à toi
Crève-cœur le tailleur à vif
Travaille l’éphémère
Marais filés
Moulins dressés
Et la force du temps
Presqu’île en terre
Ah ! Vivre sous le vent
Marche après marche
La spirale se tord de bonheur
Feu sur les rives
Le ciel brûle entre deux eaux
Remparts à la dérive
Sous les vagues de chaux vive
Aux mouettes rieuses le temps crépite
Du noir au blanc
Douce fuite en avant
Cormoran saoul
L’ombre d’un cri sur les noces d’été
Colette Cambier
1995